La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
samedi 3 octobre 2009
à Claude Lelouch, pour son talent...
Après la tempête, tout redevient calme. En apparence, rien n'a changé. La mer est mer, la côte, côte. Seul un oeil averti, en descelle les conséquences.
Seul, un homme cultivé de la vie se met en alerte devant un bouillonnement intérieur révélé. Sur les crêtes des falaises à désespoir, se promène toujours le malsain badaud attiré par l'odeur du sang et la "possible" photo du cadavre.
Il en est de même pour la poésie, certains s'arrêtent aux mots et le photographient, d'autres, envisagent le pire.
Ce n'est que dans le pire envisagé que l'on peut entrevoir un semblant de vérité.
De mon talent, ils n'ont retenu que la folie et c'est cela qui m'a sauvé.
Roger Dautais
Il faudrait peut-être arrêter de pousser les gens au suicide et tout mettre sur le dos des cremones de fenêtres. Dans la photo, c'est le cadre qui est ennuyeux, dans la vie, certains le sont, aussi. Tout le monde n'a pas son parachute doré et les condoléances formatées ne ramènent jamais le mort.
Sur mes photos land art, je représente la vie, en ce qu'elle a de beau, lorsqu'elle apparaît sur terre, puis le rideau tiré sur une grand partie de crèves la faim, et ensuite, la maîtrise d'un geste qu'il faut acquérir pour tracer ces spirales de 46 mètres de circonférence. Pendant l'heure et demi que dure cette création, j'ai le temps de penser à la folie du monde contemporain et à ceux qui la génèrent. Pour en arriver là, il m'a fallu beaucoup travailler le "hors cadre". Il me faut, c'est absolument nécéssaire, être en vie chaque jour.
Le land art est une discipline exigente, qui demande à comprendre, pour celui le pratiquant, le sens du geste, l'entropie naturelle des matériaux, des végétaux, de la vie, tout simplement. Le land art demande à être servi par une bonne technique de prise de vue, mais ce n'est pas l'esentiel. Il faut privilégier le travail " in situ", rechercher l'harmonie d'un lieu, s'y retrouver, développer ses sens, appréhender les silences, la fragrance de l'air, le frémissement de l'eau, le parfum des terres labourées, le sucré de la fraise des bois, des myrthilles, la fluidité du sble du désert Tunisien quand il passe entre les doigts comme le bonheur, parfois. Nous sommes dans les deux cas, en face d'un phénomène " éphemère".
En cage, un homme ne chante pas juste. En prison, il rêve d'évasion et c'est bien naturel. Dans un cercueil, toutes ces fonctions ne servent plus à rien. C'est pour cela qu'il faut arrêter de pousser les gens à se défenestrer. Pensez à ceux qui restent, vous pousserez moins fort.
Roger Dautais
Je suis obligé de signer plusieurs fois mes textes, car je ne pratique pas le copier-coller, ou si cela m'arrive, je préviens et rend à César...
La ligne bleue (qui n'est pas des Vosges) apparue sous mes deux lignes, n'est pas de mon choix et je n'arrive pas à l'enlever. Nous sommes peu de chose sur terre!!!!!!!
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
Je reste béate et j'applaudis devant ces mots et ces images.
RépondreSupprimerBeau et bon week-end à vous, ami magicien!