La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 12 octobre 2009







à Miguel Angel Estrella,
encore une fois...


Tu recevais la trace du hasard...




S'il ne faut pas désespérer Billancourt, comme disait le camarade Sartres au Castor qui vivait près de lui, il ne faut pas plus désespérer les artistes de land art.
A force de bombarder le nom d'Andy Goldsworthy partout et d'en faire " le phare duland art, alors que lui même ne se dit pas landartiste, nous avons réussi à fausser le jeu de la perception de cet art, qui par ailleurs conserve en bonne santé, voyez moi, voyez Nils Udo, voyez Smithon, voyez Mendieta. Non, celle-là, elle a disparu prématurément et Goldsworthy, c'est pas le bon exemple car il a au moins 12 ans que moi. Citons un autre vieux routier qu'a suivi mon ami Hervé Perdriolle, sur les routes de l'Inde, je veux parler ici du grand Richard Long.

Que fais-je parmi eux, me direz-vous...Je vis ma vie d'artiste, comme eux et sur la même terre, la même planète bleue si chère à Nicolas Hulo, en gagnant un peu moins d'argent qu'eux.
Le Café des Images d'Hérouville saint Clair, en Normandie, la ville où je vis en famille, je dis cela pour les étrangers Américains et Anglais et Canadiens qui suivent mon blog et dont les pays sont les plus avancés en Land art que la France, programma un jour "River and Sides" , ce superbe film documentaire sur Andy Goldsworthy avec le mien, très beau aussi, mais plus
modeste.
Portrait d'Artiste, de Michel Folleroux, commandé par la Ville de CAEN, fut réalisé en 2003, année de sortie du livre commun FOLART, fait avec la peintre Caennaise, Yvome Guégan. Ce livre est aussi accompagné d'un très beau documentaire réalisé magnifiquement par Jocelyne Mahler. Cet ouvrage, véritable livre d'artiste (dont le FRAC de Basse Normandie acheta 50 exemplaires( merci à eux ) a été préfacé par le grand médecin psychiatre Lucien Bonafé, dont ce fut la dernière préface avant de nous quitter puisqu'il est mort quelques mos après ce travail. Respect à ce grand médecin humaniste.
Je ne faisais pas le poids, à la soirée de projectionmais Goldsworthy n'était pas là, moi, si et l'échange avec le public organisé par la Café des Images fut très intéressant..
J'étais aussi présent dans les lieux où années après années, en France et à l'étranger, j'ai pratiqué le land art, récoltant plus de 25 000 photos qui ne représentent, ni la peine, ni les voyages, ni l'argent, ni ma vie que j' y ai consacré, pour ne pas mourir artistiquement et donc humainement, c'est pour moi, indissssociable.
En quatre mois et quelques jours, je vous ai montré sur ce blogplus de 400 documents photo, des films video. Je vous ai écrit des chroniques et tenu un journal à la manière d'un diarriste, come me dirait , Guy Allix qui en connait un rayon en vélo et en littérature. La première phrase de cette page, ets de lui. Je l'ai extraite de son très beau livre intitulé GUY ALLIX parû au nouvel ATHANOR, en juin 2008, dans la collection: poètes trop effacés. J'ai ouvert mes pages à la poésie du Monde, bientôt ici, le choix de mon amie LeeL de la rue Froide, en matière de poésie Coréenne, pays d'où elle est orignaire. Bientôt la poésie d'Iran, avec le choix d'Ali Badri, Iranien et réalisateur de films, viantlui ausi à Hérouvile saint Clair, en exil.
Je ne fais pas partie de cette coterie puisque je suis un poète urgentiste, comme me le disait Perdriolle, spécialiste de l'Art Contemporain, qui me guida si longtemps par ses conseils éclairés et amicaux, pendant quelques année et participa généreusement( ça veut dire, gratuitement) au livre Folart en y écrivant un papier.
A quoi donc puis-je arriver après un tel départ, un vers d'un poème de Guy Allix.
Tout le monde n'est pas doué pour amasser des fortunes et en faire l'unique but de sa vie. Les artistes ne sont que des hommes et certains sont cupides, pourquoi pas, d'autres cyniques pourquoi pas. Grands artiste ou modestes, ils ne sortent pas du monde et si certains deviennent des phares de la pensée, si c'est pour faire avancer la condition humaine, tant mieux, si c'est pour conforter leur égo, être imbuvables, écraser le monde, barrer la route à la concurrence, ils n'en restent pas moins aux yeux des courtisans, des spéculateurs, des sources de profis dont se délectent ces parasites.
L'art n'appartient à personne, ni l'eau, ni le vent( quoique, maintenant) ni la vie d'autrui. La déclaration des droits de l'homme et du citoyen dont j'ai tant parlé avec mon ami architecte de Caen, Jean A... ne proclame pas autre chose que des principes de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Le drame, n'est pas d'être moins connu que le voisin, lui-même ami ds grands, de se casser un ongle en peignant une toile, ou de se mettre le crayon dans l'oeil en écrivant un roman. Non le drame, c'est d'ouvrir la fenêtre d'un 5 ème étage de son entrepriseHight tech et de sauter dans le vide pour fuir le système, le drame, c'est d'être abandoné à la naissance, le drame,c'est de naître trisomique et faire peur aux ges chez Carrefour ou leClerc, le drame c'est de mourir seul et pauvre, le drame, c'est la maladie d'Alzheimer, et cela existe aussi dna des familes d'artistes dont on oublie trop souvent qu'ils sont perteurs d'un des solutions à notre problème de société : le désespoir.
J'ai quitté l'école parce que l'on me tapait trop dessus, j'ai eu besoin d' art thérapeute, il y a 45 ans, en Bretagne, parce que , comme Gérard Garouste, ce grande et généreux artiste peintre, j'en ai eu besoin. Le désespoir, je peux en parler sereinement. L'espoir d'un monde un peu moins inégalitaire, dans l'art, permettrait de sauver bien des artistes de la faillite et du désespoir. Il y a beaucoup de gens malades, beaucoup de vieux,et beaucoup d'artistes innoccupés dont les compétences ne sont pas sollicitées. Pourquoi ne pas les aider à nous rejoindre et à sa réaliser soi-même, en pratiquant leur art, et en aidant les autres.
Attention, je n'écris pas un discours pour l'Assemblée Nationale (quoi que), si cete page leur arrivait, j'en serai très heureux. J' écris, cette nuit, et pose une réflexion sur un sujet qui devrait ouvrir un débat national. Il ne s'agit pas d'inventer une usine à gaz, comme je l'ai vu faire à partir d'un concept simple pour l'enterrer ensuite où le guider tout droit vers le labyrinthe du Minotaur.
Il s'agit de trouver des solutions à échelle humaine, à notre portée,venant compléter et enrichir ce qu'il y a déjà en place, avec les compétence et le respect que ces interventions nécessitent, auprès de ces personnes en difficulté.
Que ce soit, les Maisons de Retraite, les Prisons, Les Centres d'aide aux demandeurs d'asile, CADA,les CHRS, enfin, je parle de ce que je connais, là où j'ai déjà oeuvré, car je ne connais pas tout, il est possible de se servir de l'art comme terrain de médiation aidant à améliorer les conditions de vie de l'être humain. Je n'ai jamais dit que rien n'était fait, je milite pour un mieux faire, c'est différent, avec les moyens de faire.
Je suis un utopiste, je le sais. J'ai pris quelques leçons dans ma vie. J'en retiens une,celle du grand artiste,virtuose international de piano Miguel Angel Estrela, qui passe sa vie à aider les plus démunis, par son art, sa musique. Je le considère comme un frère.J'essaie de suivre modestement son exemple, à mon échelle, sans la musique, sans sa foi Chrétienne qui est la sienne mais avec l'espérance au coeur.


Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Nuit du 12 au 13 octobre 2009


Place à la poésie .


RECOURS


Ecrire dans la faiblesse et le dénuement
Parfois jusque sur les bords de l'irréparable
Tendre ici simplement
Cette main quisaigne.

Guy Allix
Lèvres de peu
(Rougerie, 1993)



à Benoît Hache,
le pourfendeur



Il ne tient qu'à nous de répondre à ce cri si nous l'entendons dans notre vie et à faire, selon notre conscience d'homme. Je ne crois pas, je ne crois plus aux sauveurs de l'humanité qui désespèrent Billancourt. Je crois en l'homme, même si je le sais capable de tout. la vie est courte, si courte
mais quand on a faim... et ventre affamé... si longue parfois, dans l'enfance l'adolescence et après, jusqu'au bout du bout.
La colère est salutaire elle vaut mieux que la résignation. L'homme est fait pour vivre debout, même paralysé, c'est une question de dignité. La politique ne peux se résoudre qu'aux déclarations, il faut aussi penser à remplir les frigo. Des discours, des promesses sans lendemain, sont indignes d'hommes politiques responsables. Ils nous volent notre espoir.Les grandes envolées lyriques, les déclarations péremptoires devant le caméras de télévision pour le 20 heures, les lynchages médiatiques, n'apaisent pas la faim, le creux au ventre,ne calment pas le désespoir, ils l'exacerbent.
Nous ne sommes jamais que des " suivants" et nous" précédons" les autres humains. dans l'histoire de l'humanité.
Ce serait quand même mieux, cette putain de vie sans cette guerre permanente, sans cette course au profit.
C'est à quoi je pense ce matin avant de commencer ma journée.


Roger Dautais
" Carpe Diem "
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS




2 commentaires:

  1. Très belles pensées pour une agréable matinée.

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  2. Oh cette spirale qui prend l'eau, c'est de toute beauté ! Merci de nous faire partager un si beau cliché...

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.