La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 28 décembre 2009




à Nolwenn ...


Au fûr et à mesure que l'on s'approche de la conclusion, est-on plus goutte d'eau ou fleuve, évaporation ou éther, apparition ou fragrance de l'air ? Y-a-t-il d'autre réponse que de se penser avant tout comme une partition involontaire du monde , un fragment du grand tout univers? Consommé, consommable, pris ou jeté, avec quelle main doit-on saisir sa chance, celle qui vole ou celle qui ordonne ?
Sinistra Bella, Ouistrehma, Riva Bella et juste un petit tour sur les chevaux de bois pour Nolwenn la belle bretonne, et juste un relens de poissons qu'il fait bon acheter au petit matin, fraichement débarqué des chalutiers. Juste un muret à la bonne hauteur sur le port, face à la baie, pour poser mon carnet et gribouiller quelques lignes sous les cris des mouettes., pendant que le manège tourne Je suis à l'automne de ma vie, face à cet estuaire et je remonte à la source de mes souvenrs comme un saumon dans l'Orne. Pas vraiment changée, ma vie, depuis le début, en Bretagne. J'attends toujours la finale et je démèle mes incompréhentions, devant cette agitation que l'on appelle la vie. J'aime entendre ces pasteurs, ces frères prêcheurs qui nous enseignent le dépouillement et vivent dans le plus parfait luxe, la plus parfaite ignorance de ce que peut être l'humilité.
J'aime à ne pas les croire, ne pas les suivre sur le chemin des dupes . Je préfère les grèves, même si le vent d'ici ne me parle pas come celui de mon pays. Que de pages tournées dans ma vie, que de carnets écrits pour personne dans ce monde où je suis contenu malgré moi et mélangé aux possédants, comme eux-même sont mélangés aux pauvres. Long fleuve tranquille , la vie, comme le titre du film de Chatiliez. Sans doute pour une partie du monde, c'est sûr. Il est certain qu'un fleuve, un jour ou l'autre éprouve le besoin de déborder. Plus de rive gauche, ni de rive droite mais une panique collective à ne plus trouver ses repaires. La tranquillité reviendra, après. Mais en attendant, combien auront quitté la terre sans que cela ne tracasse ces consommateurs appliqués à dévorer le monde sans même s'arrêter de respirer entre deux bouchées.
Tout est dit, la marée remonte sans demander la permission au Président. C'est une marée de 90 aujourd'hui et elle va changer entièrement le paysage de l'estuaire en recouvrant les bancs de sable. Suis-je goutte d'eau ou bien fleuve, je n'ai toujours pas la réponse. Je referme ce carnet sans avoir la réponse, sans savoir combien de temps il me reste au juste à parcourir pour remonter à la source.

Ce texte a été écrit en juillet 1999. Ce qu'il y a de changé ? Nolwenn, ma petite fille a maintenant, 14 ans

Roger Dautais
Carnets de poche
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS



aux exégètes de la folie...


J'ai vécu
dans la béance
ouverte
sous les pas
des chevaux
de l'Apocalypse
et tu n'as su
écrire
que des paroles insanes
sur les geôles
de l'esprit.
Le anges déchus
sombrent au pied des pyramides
de l'oubli
et le soleil
noir
tatoue leurs corps
avant
l'extinction des feux.
J'ai tenu les clés
des fours,
le plan du labyrinthe
mais le Sphinx
n'était pas mon
ami.
Ô soleil de Tunis
rien n'est moins
vrai
que de croire
rien n'est moins
faux
que l'ignorance.
La folie
est un long apprentissage.
Il peut être,
d'une vie.

Moïse Clément

Bien humble qui saura l'admettre. A lui ces quelques lignes.

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.