La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 25 juillet 2011


















à l'inconnue amnésique...


Tu me parlais d'infinis paysages
et l'oubli
a fait basculer ton horizon.
Alors,
J'ai pris mes ciseaux,
Je suis redescendu loin
très loin,
vers les rives
inconnues de toi
Et j'ai écrit
Comme autrefois,
Peace and Love.

Roger Dautais







Finalement l’enfance c'est pas grand chose

Les yeux du petit pauvre qui joue avec son rat

Ne brillent pas je veux dire

Pas plus que cela

Et celui qui s’émerveille c’est l’autre le

Mauvais riche qu’on sera

Quand on aura grandi

Quelle prose étrange que celle qui ne s’use pas qui

Ne meurt pas dans le pain qu’on achète

Le chemin qu’on demande

Qui revient

La poésie c’est exactement le même dessin

Noir et blanc sur du mauvais papier

Pas de couleurs comme on pourrait croire

Pas de belles retouches non plus

Perros a écrit quelque part qu’un poème

C’était « comme une prose de travers »

Comme une arrête en somme

Qu’on a dans la gorge

Quelque chose qui ne passe pas.


Ryoko Sekiguchi

Ryoko Sekiguchi est née à Tokyo en 197O, elle vit à Paris depuis 1997




A Marie-Claude...


DÉSTOCKAGE

Nulle part comme ici, sur ce port. Une poignée d’étoiles dans la main, je fouille la nuit. Les attentats salissent les journaux. Le sang caille entre les lignes des pigistes. Il est trois heures du matin. J’ai des images de seconde guerre mondiale dans la tête. Des entassements, des os brisés, des peaux verdâtres. Des bouts de silence accrochés aux barbelés. Les derniers cris en noir et blanc. Si souvent, s’aimer savait se dire, ici, sans larmes, ce serait sans regret qu’un jour, on jetterait l’ancre, les yeux secs d’avoir trop pleuré.

La vie est une meurtrière randonnée, avec, au bout du compte, l’un ou l’autre, en solitude.

J’avais rêvé des soleils à chaque seconde, des orages pour laver mes peines. J’avais écrit, jadis, au présent. Je marche vers le futur imparfait. J’invente un dernier coffre de bois.

Allumez les feux, brûlez tout, jusqu’aux souvenirs vécus dans les ruelles étroites des villes obscures. Oubliez les parcs paisibles, les plaines à blé, les terres gelées.

Ici commence la faim de toi.

J’irai te chercher plus loin que ton espérance. Sous une pluie glacée, les cheveux défaits, les yeux grands ouverts, l’âme ébréchée, prête à embarquer pour la dernière nuit.

L’horizon bascule devant une foule aveugle qui avance sans même nous regarder. Nous voici prêts. Il est temps de vivre enfin, comme nous le voulons, libres.

Roger Dautais

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.