La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

jeudi 26 juillet 2012

Rive gauche
Tracer la voie avant l’arrivée de la mer.

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Simple exercice de flottaison
La mémoire du figuier, rive droite
Pagode en fin d'automne

Sept, trois, deux...
L'échelle des jours
Spirale positive
Gisant de paille, le long de la voie ferrée
Choisir l'été
Simple jeu
Le trois frères
Cairn d'avril



                  
























































Lointain souvenir...

Il y a des jours où tu peux offrir ce que tu veux, et en face, il  n'y a jamais de réponse.Le monde est parfois comme ça, indifférent, lointain au geste  mais il reste le monde. Tendre  à la gratuité du geste reste l'idéal.Le bouleversement est quotidien, la nature est un appel et si vous pensez qu'attendre est une vie possible, je vous dirai que non, ce n'est pas une vie. Mes rêves sont comme des nuages et je me laisse emporter par le vent de mon enfance Bretonne. Ici, j'avais plus d'une fois eu  l'impression de reconnaitre le rocher d'où enfant, je plongeais dans la mer avant qu'elle ne se retire.Je me sentais en Bretagne et  pourtant, elle était bien  loin, comme ma jeunesse disparue sous l'écume des vagues au cœur de l'été. Nos illusions nous suivent.Aujourd'hui, la presque finitude cerne les îles du Ponant où nous rêvions d'habiter.Une poignée de cendres déposée sur l'estran, pour la première vague  à  l'âme,  pour le dernier sourire  à cette terre trop aride, saurait suffire à refermer cette blessure. Au  pays des oiseaux de mer, l'horizon  bascule à chaque rime, chaque cri. Le ciel est vide, la solution n'est  pas là. Alors,  il faut partir léger dans l'écume, sans fortune ni regret. Les paroles inutiles seront bues comme du mauvais vin et recrachées à la mer. Salut, je t'aimais bien la vie, mais j'en ai assez vu. La conclusion ne m'appartient pas, elle est déjà en route.
Après un regard aux bruyères du cap, une poignée de pierres blanches en poche, triskell en tête, je partirai rejoindre un  lointain souvenir d'un  lointain  pays  où les fontaines couvertes de mousse et de fougères, protègent la salamandre d'or.


Roger Dautais

" Découvrir la poésie de Sylvie Méheut c'est se laisser prendre par ce chant d'amour
de toute beauté.
Ce chant de lui même ouvre l'espace. Il est sa trajectoire. Délivré par l'absence
il éclate au grand jour."
Brigitte Maillard *

                                                         
                                                                       Prédication ( extrait) 

Déjà je ne vais plus
J'avance
Longeant les murs des nuits poreuses
Aux instincts magnétiques
Aux lunes denses
Ces nuits-mêmes où tu allais si bleu
Ton printemps annoncé comme une transhumance

Muette
Je me suis conçue des lèvres
Imperceptiblement
Aveugle
Je me suis inventé un regard adjacent
Et c'est cet axiome rupestre
Qui te revient tremblant
En quête d'abnégation de syntaxe
Et de vent
                                                      
                                                                                              Sylvie Méheut
 La ville danse
 Vois ce matin aux frêles senteurs d’apparence
L’apparat de Paris balance
En cornets d’insouciance
Ses stances sur les toits
 
Aux œillets des fenêtres
La ville danse
Aux crocs des cheminées
La ville danse
Sur les plaies des scaphandriers
La ville danse
Dans la lumière dense du matin qui se noie
Qui se noie en cadence
Au seigle de nos voix
Qui se noie en silence
Sur l’impasse qui lance
Ses corbeaux sur les toits
Et nos doigts qui dépècent
Sous un ciel siphonné
L’incroyable prouesse
De l’instant métissé
 
 
Vois ce matin aux soufflets insatiables
Et l’aube secourable
Sur la ville posée

Sylvie Méheut


Brigitte Maillard :  anime un blog de qualité, consacré  à la poésie :
 Monde en Poésie (www.mondeenpoesie.net)
Elle produit une émission de poésie sur  Aligre fm 93.1. Elle y accueillit Sylvie Méheut le 24 août 2010.


Pour mieux découvrir  plus complètement les créations de Sylvie Méheut, faire une recherche sur Google


 

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.