La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 4 mai 2015

Le cairn de la sérénité  : Pour Serge-Mathurin Thébault
Les demoiselles du Loc'h : pour Synnöve Schneider
La porte de  l'ouest : pour Maxime Martin Piconne
Le sursis de mare nostrum : Pour Lune Mar
Zen attitude : pour Beatriz Macdowell
Cairn au soleil levant : pour   Chrys
Le voyage de la sphère : Pour Christian Cottard
L'adieu à Jean : pour Jean M.
Crown for Lorrie : Pour Lorrie Morgan
Le chant de Mai : pour Jacques Thomassaint
Les fantômes de Lampedusa : Pour Pastelle.
Breizh  : Pour Eugène Guillevic
Sous le chant  secret des saules :  Pour Manouche
Le rendez-vous : Pour Brigitte Maillard
Attendre la nuit :  pour Ceciely



A mon grand regret, je suis contraint de mettre  mon blog LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS  en pause,  pour raisons personnelles. J'en reprendrai l'édition dès que je pourrai à nouveau, pratiquer le land art. J'accepte, bien entendu, vos commentaires qui m'aideront  à passer ce moment difficile. 
 Amitiés à tous et à bientôt.
Roger Dautais


Route 72...

Finale 
Il  m'est arrivé souvent de commencer la journée et de penser que ce serait la dernière. J'ai  même connu des répétitions générales qui sentaient la fin, mais  je continue la route. Savoir qu'un  jour le manège s'arrête, n'est pas suffisant, mais c'est une consolation.Certains voient ça comme des rêves d'éternité et continuent d'amasser,  pour emmener, sans doute. Je ne sais pas comment j'aurais vécu sur  un tas d'or.

La  pluie,  lien naturel entre le ciel et la terre, me prend dans ses filets depuis  plusieurs jours. Elle m'adopte, me transforme. Je deviens  un autre, une sorte de  poisson à deux pattes et je me déplace  à  l'aise dans cette atmosphère semi-liquide.Je regarde les  plumes  mouillées du merle qui s'ébroue et prend son envol. Ne pas désespérer de la  pluie, elle est nécessaire.

Sérénité
Un  jour de grand beau, j'ai trouvé une  pierre  longue d'une soixantaine de centimètres. Elle fera  une jolie base surélevée. J'estime son  poids à 30 kilos et le problème est de la remonter du  pierrier jusqu'au gros rocher au pied de la falaise. Une fois  installée, le reste du cairn peut s'élever sans autre problème que de  lui trouver  un bel équilibre,ce qui est fait.

Blues
La rivière  a largement débordé de son  lit pendant les dernières semaines. Elle a  poussé ses eaux dans le petit bois de la rive droite, le transformant en mangrove  miniature.Puis, ces derniers jours, elle s'est retirée, donnant naissance à  un marais dont le sol est assez dur pour que je puisse descendre dans  l'eau.J'aimerais  y  réaliser quelques  installations flottantes.
La vie me donne parfois le vertige. Je m'accroche de trop aux promesses des uns et des autres. Il faudrait...Je sais.
J'écoutais hier soir, en boucle, Help Me Make It through The Night, interprétée par la chanteuse Lorrie Morgan et elle m'a foutu le blues. Je le traine  jusqu'ici. La musique fait bien voyager aussi, surtout quand  il reste peu de temps.

Une vie de cairn
Le calendrier déroule des  jours sans date mais ce n'est pas  une raison suffisante pour abandonner  une partie bien entamée. La route sud est celle qui  mène  à  l'océan. Quelques insultes encore de la part d'un anti-cairn. Heureusement,  il n'est armé que de sa connerie. Je passe sans répondre.
Le  pluriel des  pierres a fini  par amalgamer les  idées. Elles avaient besoin de  ce rassemblement. Passives, elles avaient accepté d'être prises, transportées, rassemblées, empilées sous une  pluie fine et pénétrante. Elles perdaient un  instant, leur singularité au profit d'un cairn et semblaient  bien s'en accommoder. J'avais été jusqu'à leur accorder une vie et me mettre  à parler avec elles.

 Lampedusa
Avons nous peur de perdre pour laisser ainsi des  milliers de gens traverser la Méditerranée ,  y perdre leur vie et que veut dire ce discours qu'il faille les repousser  à la mer ?  Serions-nous en train de devenir des barbares dans cette tragédie qui se joue à Lampedusa et en Méditerranée?

Oubli
Drôle d'impression d'être d'un pays et de ne connaitre  à peu près personne. Le temps perdu ne se rattrape  guère, disait la chanson. Nous vivons cette chanson maintenant et la conclusion es  proche.
L'oubli règle à peu  près tout et parfois, dans notre propre vie,  il nous englobe dans sa béance.


Roger Dautais


 Elle croit que nous faisons le monde

pourtant
c'est le soleil qui caresse
c'est le vent qui  parle aux feuillages
et c'est dans la pierre que ricoche
le chant du ciel

Leurs éclats parsèment notre histoire
d'une ponctuation d'oiseau

Ecoutez donc.

Alain Boudet

********

Jour de  bruine
personne 
qu'elle

Le vent seul
croise les chants d'oiseaux
où dorment les étoiles

Alain  Boudet

Ces deux  poèmes  ont été choisis dans
Quelques  instants d'elle Editions Océanes  1988

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.